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Opération Libertad

  • Opération Libertad
Tipo : Documental
Título original :
País principal relacionado : Sección : Cine / tv
Año de la realización : 2011

En septembre 1977, une réfugiée d'origine chilienne préposée au nettoyage matinal des agences UBS, remarque qu'un passeur sud-américain est accueilli tous les 3 mois par le sous-directeur de l'agence UBS de Zollikon où elle travaille, une heure avant l'ouverture officielle des guichets. La femme de ménage met au courant, via une amie, les membres d'un groupuscule romand tenté par la lutte armée, les Groupes Autonomes Révolutionnaires (GAR), basés à Genève.
. Grâce à des informations obtenues par des camarades en Amérique latine, les GAR parviennent à établir que le passeur est en mission pour le compte personnel du Général Stroessner. Les GAR convainquent leur informatrice de se lier avec le passeur. Au cours de l'hiver 1977, la jeune chilienne rencontrera deux fois le trafiquant, à Zurich, et deviendra sa maîtresse. Leurs rencontres seront filmées et photographiées par les soins des militants des GAR. Parallèlement, les 5 membres du noyau actif du groupe ont contacté un jeune caméraman aux sympathies d'extrême gauche, Hugues T., dans le but d'enregistrer sur vidéo leur future attaque de l'agence de Zollikon. Leur idée est de porter un coup décisif au système bancaire helvétique, en prouvant la collusion entre ce dernier et les sanglantes dictatures latino-américaines, dont on parle beaucoup à l'époque, notamment en raison de la Coupe du Monde de football qui doit avoir lieu dans l'Argentine du général Videla.
Le 19 avril 1978, à 6h45, les GAR lancent l'action "Libertad". En quelques minutes, ils prennent contrôle de la banque. L'argent contenu dans la mallette du passeur est photographié et enregistré sur vidéo, ainsi que la confession du sous-directeur de l'agence. Quant au passeur, un lieutenant-colonel, aide de camp personnel du dictateur Stroessner, il refuse toute collaboration avec les assaillants. Rapidement, l'attaque tourne au désastre : l'un des gauchistes perd son calme face aux provocations du paraguayen et le roue de coups violents. Les membres du GAR doivent quitter l'agence UBS en catastrophe, laissant le passeur pour mort.
A la grande surprise des membres du commando, l'attaque n'est pas rendue publique. Pas un mot n'apparaît dans les médias, ni le jour même, ni le lendemain, ni les jours suivants. L'unité du groupe est fragilisée. L'un de ses membres néglige les règles de sécurité les plus élémentaires. Un autre se drogue ouvertement devant ses camarades. Charlie, 19 ans à l'époque, change de partenaire amoureux et cause un drame sentimental. Des désaccords surviennent sur ce qu'il convient de faire avec l'argent volé et sur l'opportunité de révéler ou non la vidéo de l'attaque au grand public, via la presse engagée.
Les GAR finissent par décider d'auditionner des organisations engagées dans les luttes anti-impérialiste afin d'attribuer à la plus méritante une part importante du butin. Six groupes révolutionnaires sont auditionnés dans le sous-sol d'un squatt genevois. Lors de leur audition, des membres d'un groupe Black Power jamaïcain en profitent pour dévaliser, revolvers à la main, les GAR. Charlotte P. est gravement brûlée au cours de l'incident. 2 millions de francs disparaissent avec les Jamaïcains.
Entre-temps, des détectives engagés par l'UBS ont réussi à retrouver la femme de ménage chilienne qui avait repéré le passeur, Carmen C.. Les autorités suisses l'expulsent vers Santiago du Chili, où elle est aussitôt emprisonnée et torturée. Jamais elle ne donnera les noms des membres du commando.
La pression monte sur les membres du commando. Lassé des tergiversations du groupe, Baltasar emporte "sa part" du butin et quitte le groupe. Terrés dans leur planque, désespérés et paranoïaques, les GAR sont acculés…
Et pourtant, officiellement, cette histoire n'a jamais existé. Aujourd'hui encore, UBS et autorités zurichoises refusent catégoriquement de reconnaître l'existence de l'opération "Libertad".


de Nicolas Wadimoff - Suisse, France


2011
90 Min., HD/35mm
Version originale: Français
Sortie salles : Juin 2012

Scénario: Jacob Berger & Nicolas Wadimoff
Réalisation: Nicolas Wadimoff
Caméra: Franck Rabel
Montage: Pauline Dairou
Son: Christophe Giovanoni
Deco: Georg Bringolf
Protagonistes: Natacha Koutchoumov, Stipe Erceg, Nuno Lopes, Laurent Capuletto, Karine Guignard, Antonio Buil, Jonathan Genet

Tournage: Fevrier-Mars 2011

Production: Dschoint Ventschr Filmproduktion & AKKA Films Genève

Producteur/trice: Joelle Bertossa, Tunje Berns, Samir
Rédaction (TV): TSR
Distribution (CH): Filmcoopi

2012 | 65ème Festival de Cannes, France
* Quinzaine des Réalisateurs
* Première mondiale
www.quinzaine-realisateurs.com/selection



Source:
www.dschointventschr.ch/dv/stage/filmflyer.php?shortcut=LIBERTAD&lang=_fr

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