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Papassidi maître-escroc

  • Papassidi maître-escroc
Genre : Théâtre
Éditeur : Nouvelles Editions Africaines, 1984
Pays principal concerné :

Aka, un écrivain public à qui la police vient d'interdire l'exercice de son métier, rejoint à la terrasse d'un bistrot son ami Aboukoua. Aboukoua lui explique en quoi cette interdiction était prévisible : Aka n'a aucun appui, et le métier d'écrivain public... ou "privé" est parfois dangereux. Afin de mieux lui démontrer la précarité de sa situation, Aboukoua lui propose un jeu : ils joueront dans le bistrot aux Commandant, Juge, garde-cercle...
La "représentation" commence par l'entrée de Delphina, la "maîtresse", dans le "bureau" du "Commandant Aka" ; elle se plaint d'être délaissée. Aka rétorque qu'il a trop de travail, sans compter les nombreuses tournées à faire. Surgit Zoé, "l'épouse" d'Aka. Delphina se cache. Mais Zoé aperçoit du rouge à lèvres sur la joue d'Aka... et finit par découvrir Delphina. Cependant, contrairement à la classique bagarre entre femmes à laquelle nous avait habitué ce type de pièces, et à la grande surprise de Delphina elle-même, Zoé se montre très aimable envers elle, exigeant même de son mari que Delphina soit désormais mieux traitée.
Entre Papassidi (dans le son propre rôle...). Il se présente lui-même comme un médium venant du Caire. Il offre à Aka de lui dire son destin, mais Aka refuse et lui recommande en revanche d'user de son influence auprès des foules pour leur apprendre à rester de bons sujets. En contrepartie, le "Commandant" lui promet son appui en cas de problèmes...
Entre le "Juge" Aboukoua. La nouvelle vient de tomber : on parle d'accorder des droits civiques et politiques aux Noirs. Une délégation de "colons" inquiets entre. Aka leur conseille (ils sont probablement couturiers), pour garder leur clientèle, de peindre leurs mannequins en noir.... Ensuite, Aka et Aboukoua font venir les "chefs de quartier africains" afin de leur apprendre à voter. A ce moment, déboule dans le "bureau" Djoua, la vraie épouse d'Aka : leur enfant, le vrai, est réellement malade.
Le docteur (nous sommes désormais dans le réel) se rend peu à peu compte que chaque membre de la famille Aka est, selon l'aphorisme du docteur Knock, un malade qui s'ignore. Après quelques réticences dues à la peur des Aka des piqûres et autres mixtures médicinales aux noms à vous donner la migraine, le fils et Djoua se laissent soigner ; seul Aka refuse et prend la poudre d'escampette, poursuivi par le docteur... seringue au poing !
Le "théâtre" ne semble pas avoir résolu le problème d'Aka ; il est toujours au chômage et leur logeur menace de les expulser. Alloua, une amie du couple, conseille à Djoua d'aller consulter Papassidi, le grand magicien capable de résoudre tous les problèmes.
Aka et Djoua arrivent essoufflés chez Papassidi. Aka lui demande de lui trouver du travail, mais Papassidi lui répond que ce dont il a le plus besoin, c'est d'argent et non de travail. Et l'argent, il peut le lui en procurer, des millions, grâce à la valise qui multiplie les billets de banque. Et comme l'argent appelle l'argent, Papassidi demande à Aka une mise de fond de 10.000 francs. Aka n'en a que deux mille. Peu importe, 2.000 francs suffiront, seulement qu'Aka n'espère tout au plus qu'un minuscule petit million. Un million ? C'est déjà trop pour les Aka.
Papassidi apporte la fameuse valise que les époux bourrent de feuilles blanches à la demande de l'illustre magicien ; ils placent les 2.000 francs sur la valise fermée puis ferment les yeux pour réciter la formule conjuratoire ; Papassidi en profite pour subtiliser les 2.000 francs. Enfin l'opération est terminée, ils peuvent repartir avec la valise qu'ils ne doivent ouvrir qu'une fois chez eux, après avoir répété quarante-sept fois pendant trente jours, la formule conjuratoire.
Soupçonneuse, Djoua veut savoir où sont passés les 2.000 francs. Papassidi en colère menace d'attirer sur le couple le courroux des "524.794 génies du mal". De son côté, Aka tente de calmer les esprits en s'excusant au nom du couple. Mais Djoua persiste : elle exige de voir les 2.000 francs et tente d'ouvrir la valise malgré l'opposition de Papassidi. Dans la mêlée, la valise s'ouvre ; les deux mille francs n'y sont effectivement pas. Au même moment, deux agents de police entrent avec un mandat d'arrêt contre Papassidi. Il est arrêté, et le couple retrouve son argent.

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