Ce thème a été retenu par les experts, à la suite des conclusions tirées du séminaire sur la "Crise des banlieues : quelles stratégies pour les jeunes issus de l'immigration ?", organisé à Paris, le 15 avril 2006, par la Fédération des Congolais de l'Etranger".

L'objet de ce colloque est triple : -

-Primo, en révélant la profondeur du malaise de la société française, la crise des banlieues a mis en débat public "la question noire en France" refoulée, voici des décennies. Et ce, à la fois comme défi d'humanité (pour les Noirs travailleurs immigrés) et défi de citoyenneté bafouée par les discriminations à l'emploi, à l'école, aux loisirs, au logement (pour les Noirs français) etc..
-Secundo, la "question noire en France" ainsi appréhendée, n'est synonyme ni de rejet de la république, ni de la démocratie, ni de la nation. Bien au contraire, la "question noire en France" participe au renouvellement des idées politiques de la France de ce début du 21ème siècle. Car, il s'agit d'une demande de refondation de la République, de la démocratie et de la nation, en vue de les adapter à la mondialisation, c'est-à-dire à la diversité culturelle, à la diversité identitaire et à la diversité ethnique, socle de la société française d'aujourd'hui.
-Tertio, au lieu de crier aux loups ou de prôner l'eschatologie de grand soir, le devoir des intellectuels consciencieux est de se saisir de cette thématique, de l'ausculter sans diabolisation, pour lui donner une base scientifique, c'est-à-dire éclairer ses tenants et aboutissants, préciser son champ conceptuel à travers un regard historique, géopolitique, religieux, politique, sociologique, éthique, économique, européen, etc.
Tout ceci, pour éviter que laissée dans les mains des charlatans, la "Question noire en France" ne devienne un champ clos des rivalités entre les politiciens de tout acabit et les gourous de la cause noire.
Sachant combien les expériences et les réflexions des uns et des autres peuvent contribuer à l'enrichissement mutuel et surtout à l'élucidation des enjeux et perspectives de la "Question noire en France", nous pensons qu'il est temps d'organiser un débat de fond, dans le respect strict de la pluralité d'opinion des participants, loin de toute préoccupation militante.
En attendant le plaisir de vous accueillir, nous vous prions de croire, Madame, Monsieur, Chers amis, en l'expression de notre considération distinguée.

Contact : Mwayila TSHIYEMBE
Directeur de l'Institut Panafricain de Géopolitique
Président de la FCE/France