Une plongée personnelle dans le ventre nègre sans parachute, sans aucun personnage, aucun dialogue. Un unique monologue rythmé d'une succession de cris, de vers, de hurlements, de mots subtilement emboités pour donner naissance à des images symboliques d'une grande force. Une existence au monde qui surgit quand on ne l'attend pas, qui dément toutes les prévisions. Cette vie plus forte que la mort. D'ailleurs ces personnages semblent participer, sous nos yeux, à un rituel. Un sacrifice aux ancêtres, esprits supérieurs, une communion jusqu'à l'identification et enfin la charité par les nourritures célestes qui font la douceur de vivre. De Senghor à Mandela en passant par Martin Luther King et Malcolm X, sont convoqués ceux qui remplissent le vide, le creux de la négritude. Ce besoin de plénitude, de don et ce besoin de transformation pour être un homme nouveau.