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Encore un report du FESMAN ?

Rumeurs persistantes à Dakar
  • Encore un report du FESMAN ?
Genre : Projets culturels
Pays principal concerné : Rubrique : Histoire/société
Mois de Sortie : 2009
Publié le : 17/07/2009
Source : Sud Quotidien
http://www.sudonline.sn/spip.php?article19367

comme en témoigne l'article de Madior FALL publié le 16 juillet 2009 dans Sud Quotidien :

Le président de la République, Abdoulaye Wade, de retour hier, jeudi 16 juillet à Dakar de son périple "américain" a dit que la question du report du Festival mondial des arts nègres (Fesman) "n'était pas encore traitée", cherchant certainement à faire taire la rumeur insistante de ces derniers jours sur un énième renvoi de l'événement.

Le chef de l'Etat n'en a pas moins reconnu que"tout le monde est prêt sauf l'organisation", oubliant toutefois d'informer sur le rôle des "amis français" qui ont déjà empoché des avances sur "commissions" pour des financements qu'ils n'ont pas encore…

trouvés. Alors reportera, reportera pas : la rançon de l'amateurisme. Comme l'Organisation de la conférence islamique (Oci) avec ses résultats et ses attentes notamment infrastructurelles mitigées, qui s'est tenue après plusieurs reports, voilà que le Festival mondial des arts nègres (Fesman), troisième du genre dont le parrain d'honneur est l'écrivain martiniquais Aimé Césaire, décédé le 17 avril 2008, est en passe d'être une véritable arlésienne.

2006, 2007,2008, décembre 2009… peut-être en janvier…2012 ! à quelques jours d'une campagne présidentielle de toutes les possibilités. La conduite du Fesman et les craintes de plus en plus confortées qui pèsent sur sa tenue sont assurément la rançon d'un amateurisme inquiétant, ont noté depuis le début, plusieurs observateurs et acteurs culturels. On a été jusqu'ici sourd à leurs "suppliques".

Des informations insistantes, vites contredites par le ministère de l'Information et de la communication, prêtaient au président de la République la volonté de reporter l'événement prévu à Dakar, du 1er au 14 décembre prochain. Le chef de l'Etat de retour hier, jeudi de son périple américain, n'en a pas pour autant, ôté le doute. "On m'a posé la question de savoir s'il était question de reporter le Fesman, j'ai dit que ce n'est pas exclu mais la question n'est pas encore traitée" a en effet, déclaré M. Wade devant les caméras de sa cellule de communication relayées par la Rts. Et d'ajouter, "on va faire le point des préparations et le programme.

Cela suppose l'existence de structures pour recevoir les différentes manifestations, les différentes activités l'organisation de ce festival demandent énormément de choses", a-t-il estimé. Si ce n'est pas là, l'annonce d'un report, on n'est assurément pas loin d'un autre renvoi. Surtout, s'il ajoute "qu'on va apprécier ces jours-ci. Vous savez, le renvoi du festival, il y a des gens qui sont très pressés, eux seuls connaissent leurs raisons. Il faut savoir si on veut bien faire et si on peut faire absolument. Tout le monde est prêt sauf l'organisation, c'est gentil, mais quand même, je ne veux courir aucun risque".

Se justifiant à priori, ou à posteriori, c'est selon, il déclare : "dire que le président a annoncé le report du festival encore que ça ne me dérange pas. Je ne dois rien à personne, je suis un homme libre moi. Mais ce n'est pas tout à fait ça. Il y a des problèmes que nous savons. Ces problèmes tiennent à l'ampleur que prenne l'évènement par rapport à notre degré d'organisation". Habile, il avance : "Avons-nous le temps d'ici, le 1er décembre, de faire tout ça pour que les choses marchent de façon impeccable ? C'est la question, je n'ai pas trouvé de réponse".

Toutefois, le chef de l'Etat n'a certainement pas jugé nécessaire d'informer sur le rôle des "amis français" dans ce qui passe assurément pour un dilettantisme effarant. De sources généralement bien informées, ceux-là chargés de trouver sur les places financières mondiales les 25 milliards de Fcfa qui s'ajouteraient aux cinq milliards de Fcfa consentis par l'effort national ont déjà empoché plus d'un milliard de Fcfa "d'avances sur commission".

Le hic, c'est que, aveu même du chef de l'Etat en personne hier, "nous avons reçu aucun sou de personne…", jusqu'ici ils n'ont pas amené un kopeck "troué" de plus dans la caisse à moins de cinq mois de l'événement où plus de 100 000 festivaliers venus du monde entier sont théoriquement attendues. Rembourseront-ils en cas de report, l'argent "indûment" encaissé ?

Toujours est-il que la troisième édition du Fesman dont le thème porte sur la "Renaissance africaine" risque encore une fois, d'être renvoyée sine die. La manifestation dont la première édition s'est tenue, en 1966 à Dakar, la deuxième à Lagos, au Nigeria en 1977, a été déjà reportée à quatre reprises depuis 2006.

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