Nous étions enfin arrivés à Bamako pour les vacances. S'il y avait un lieu sacré dans la concession, c'était la véranda de Yaye. C'est ainsi que nous appelions affectueusement ma grand-mère. Quelques rares privilégiés avaient pu accéder à sa véranda. La chose était suffisamment rarissime pour le noter. Ma grand-mère trônait sur son grand tabouret en acajou et ne tolérait pas que l'on vienne la déranger.