Milieu du XIXe siècle, un traitant blanc et son acolyte débarquent sur l'une des côtes d'Afrique Occidentale afin d'établir des liens commerciaux avec les autochtones. Thôgô-gnini, le porte canne du roi, devient leur auxiliaire et s'enrichit grâce aux liens commerciaux qu'il réussit à tisser, pour son compte personnel, avec l'Europe.
Un matin, N'Zékou, un petit planteur, pénètre chez Thôgô-gnini ; il vient réclamer une dette de vingt fûts d'huile de palme. Dans un premier temps, Thôgô-gnini feint l'oubli, mais une fois la reconnaissance de dette arrachée puis déchirée, il reconnaît les faits. N'Zékou devient alors menaçant et Thôgô-gnini appelle ses serviteurs à son secours. N'Zékou est arrêté.
Inquiète de l'absence prolongée de son frère, Brouba se rend chez Thôgô-gnini. Celui-ci tente de la séduire mais échoue. Vexé, il la fait jeter dehors. Surgissent à ce moment trois gaillards qui le bâillonnent, lui blanchissent le visage et les mains, lui rougissent les lèvres, lui mettent des colliers au cou et des boucles aux oreilles avant de s'enfuir avec des valises d'argent.
Le jour du procès de N'Zékou, on s'aperçoit très vite que la plupart des témoins ont été menacés ou corrompus par Thôgô-gnini. N'Zékou est finalement reconnu non coupable et relaxé, et Thôgô-gnini écroué à sa place.